Présentation

"J'enveloppe, enduis et peins mon corps d'un motif semblable à celui de l'arrière-plan et me représente ainsi comme faisant partie intégrante du paysage. Avec cet acte, je reconstruis mon identité à travers ce qui m'entoure, la partie du monde dans laquelle je vis ou celle que je peux appeler "mon foyer". Ma biographie me décrit comme "nomade"; il s'agit vraisemblablement d'un besoin d'explorer le constant besoin de relocalisation que je ressens. Je suis par ailleurs très préoccupée par le fait que la flore telle que nous la connaissons tend à disparaitre. Je pense que mon travail mélange esthétisme et anthropologie afin d'enregistrer des fragments de ma mémoire personnelle et sociale."

Cecilia Paredes

Œuvres
Biographie

Artiste multidisciplinaire par essence, Cecilia Paredes utilise son corps comme le vaisseau de ses performances au sein desquelles se mêlent peinture, sculpture et photographie. Apparaissant de prime abord comme le sujet principal de ce qu’elle nomme ses “performances photographiques”, son oeuvre explore un éventail de sujets variés tels que l’exil, l’intégration, la connexion à la nature, ainsi que le biocentrisme. Jouant un rôle actif au sein de la narration, les arrière-plans de ses compositions, composés de motifs empruntés à la tapisserie ou aux papiers peints, se déploient sur l’intégralité de l’espace alloué, y compris sur son corps. Son identité, ainsi confondue avec son environnement, se réduit à une forme essentiellement féminine. Elle invite le spectateur à s’interroger sur la façon dont nous sommes influencés par notre environnement naturel et culturel. L'omniprésence des éléments végétaux et animaux suggère l’espoir en un monde idéal où l’humanité se confondrait plutôt que dominerait.

 

Née au Pérou, les engagements politiques de Cecilia Paredes lorsqu’elle était étudiante à Lima dans les années 70 l’ont contrainte à fuir le pays. Après le Mexique et le Costa Rica, elle partage aujourd’hui son temps entre Philadelphie et Lima. Son style de vie nomade tisse la toile de fond à son constant besoin de relocalisation et de déplacement. En effet, Paredes définit sa vie hors du Pérou comme une forme d’exil, une mise à nu loin de la famille, la culture et la nature qui sont les siennes.

 

Depuis plus de 30 ans, Cecilia Paredes expose dans les musées parmi les plus renommés, du musée de l’Hermitage à Saint Petersbourg, au Lowe Museum de Miami, en passant par le Musée Royal des Beaux-Arts de Belgique. Ce qu’elle nomme ses “performances photographiques” sont désormais dans d’innombrables collections privées, d’entreprises ou institutionnelles. De plus, en tant qu’écologiste, elle participe à des congrés ou seminaires tel que celui des Nations Unies en 2008 intitulé “L’art pour changer les attitudes envers l’environnement” (“Art changing attitudes towards the environment”, ndlr).

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